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Les arts martiaux que vous ne connaissez peut-être pas

Il existe des centaines d’arts martiaux dans le monde, vous connaissez tous les plus connus. Le judo, le kung-fu, le karaté … Mais si je vous parle d’Okichitaw ou de Bakom par exemple, je pense que beaucoup d’entre vous ne les connaissent pas. Je vais donc vous présenter quelques arts martiaux aussi méconnus qu’intéressants.

Les arts martiaux que vous ne connaissez peut-etre pas


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Bokator

Le bokator appelé également la boxe du lion est un art martial cambodgien datant de plus de 2000 ans. On raconte que les premiers boxkators sont des fermiers qui défendent leurs terres et leurs familles des dangereux prédateurs qui rôdent tels que les lions ou les tigres. C’est pour cela que ces combattants sont surnommés les combattants lions.

Comme le Penchak-silat, le bokator s’inspire de la nature et des animaux pour ses techniques. Toutes les parties du corps peuvent être utilisées, les genoux, les coudes, les hanches ou la tête sont nécessaires pour neutraliser ou soumettre l’adversaire. On utilise également des armes blanches comme des bambous ou des foulards pour se battre. Le bokator rassemble des milliers de techniques. Il faut savoir que cet art martial est à l’origine utilisé pour affronter des ennemis armés de lances ou d’épées.

Le bokator a faillit disparaître au cours de l’histoire. Notamment lors de la chute d’Angkor, une des capitales de l’empire khmer qui a perduré du IXème au XVème siècle. De même le génocide des Khmer rouge provoquant la mort de plus de deux millions de personnes sur une population de sept millions a également presque provoqué la fin de cet art.

Heureusement malgré ces catastrophes historiques, le bokator a perduré clandestinement et en secret. C’est ainsi que dans les années 2000, un grand maître cambodgien Sam Kim Sean parti aux Etats-Unis durant la dictature dans son pays, revient au Cambodge. Il rassemble tous les maîtres qui ont survécus pour faire renaître de ses cendres cet art ancestral. Il développe aussi des techniques de méditation et médecine naturelle. Enfin l’histoire et la culture du pays est également enseigné pour que chaque élève se rappelle des origines de cet art martial.

Aujourd’hui la pratique du bokator se diffuse dans le monde avec de nombreuses écoles qui ouvrent en Europe et aux Etats-Unis.

Yoseikan Budo

Le Yoseikan Budo est un art martial récent, il a été fondé et développé au Japon dans les années 1960 par Hiroo Mochizuki. Ce dernier a été influencé fortement par son père, un pratiquant d’arts martiaux qui a fait du judo, du karaté, et de l’aïkido, en étant l’élève de Morihei Ueshiba. Il rassemble ainsi toutes les techniques pour en faire un art martial complet, à mains nues et avec armes. C’est un art qui réunit les coups de pieds et les coups de poings, les amenées au sol, le travail de soumission et d’immobilisation mais également des techniques avec des sabres. De même, les clés articulaires et les étranglements sont présents.  En traduisant littéralement le Yoseikan Budo, on retrouve les termes suivants: 

Yo = éducation; Sei = droiture;  Kan = école; Bu= recherche de la paix; Do = la voie

Lors de la pratique de cet art, chaque combattant doit porter le sigle traditionnel du Yoseikan Budo.

Le cercle symbolise la recherche de la perfection.

L’eau en bleu signifie la souplesse et l’espoir.

La montagne en blanc montre la pureté et la solidarité. De plus la ligne qui est la base de la montagne et qui sort du cercle rappelle qu’il faut toujours être modeste car la perfection n’existe pas.

Le ciel en orange symbolise la lumière et la gaieté.

Le principe fondamental de cet art martial est le mouvement ondulatoire qui permet l’augmentation de la rapidité et de la puissance. C’est en observant un artiste de cirque qui utilise un fouet avec un couteau accroché à son bout que Hiroo se rend compte de la puissance et de la vitesse développées par le mouvement ondulatoire du fouet. Cette observation va permettre la création d’un des piliers du Yoseikan Budo.

Aujourd’hui le Yoseikan Budo se pratique dans une quarantaine de pays et est en pleine expansion.

Okichitaw

L’Okichitaw est un art martial développé par Georges Lépine dans les années 1990 dans la région de Toronto. Il vient du mot Okichitawak, titre que l’on donne à l’époque aux guerriers. Cela signifie que ces derniers maîtrisent les techniques de survie, de défense et de guerre.

George Lépine possède une ceinture noire 6ème dan en Hapkido et en Taekwondo.  Pour créer son art, il s’est appuyé principalement sur des traditions orales des ancêtres indiens de son pays. Ensuite il a réunit et codifié toutes les techniques. On apprend le maniement des armes comme les couteaux, les tomahawks et d’autres armes dangereuses. C’est un art martial mortel puisque l’on apprend à être le plus efficace possible avec ces armes contre un ennemi. De même, on étudie la défense contre ces dernières.

Dans ses écoles, on enseigne les meilleurs moyens pour ouvrir le corps de quelqu’un avec un couteau ou un fusil. Il ne peut donc pas y avoir de compétition d’Okichitaw, vous imaginez !

Le but de cet art est donc de neutraliser le plus rapidement possible son adversaire avec une arme. Mais si le pratiquant perd son arme, il doit utiliser ses techniques de mains comme s’il s’agissait d’une arme. Par exemple, il n’y a pas de jab ou de crochet. Cependant, il va utiliser son corps comme un balancier en attaquant, comme s’il avait une arme, les parties du corps comme le cou ou la tempe.

George Lépine veut absolument garder le coté traditionnel de sa discipline, il ne veut pas que son art subisse l’influence Occidentale. Le concept et la philosophie de l’art martial doivent donc être préservés.

Aujourd’hui l’Okichitaw est reconnu officiellement comme un art martial autochtone unique au Canada.

Bakom

Le Bakom nous vient du Pérou et a été crée par Roberto Puch Bezada dans les années 1980. Ce dernier est un ex-commando de l’armée péruvienne.

Cet art martial est un mélange de plusieurs arts martiaux comme le ju-jitsu ou la lutte mais aussi de la boxe. L’utilisation de petites armes est autorisée. Le but de cet art martial est simple, il faut tuer ou blesser son adversaire et infliger beaucoup de dégâts en un minimum de temps. L’effet de surprise est très important car un combattant peut sortir une arme à tout moment pour neutraliser son adversaire. C’est donc un art vicieux, car celui qui est en train de perdre un combat, peut à tout moment sortir une arme pour blesser gravement ou tuer son adversaire.

La douleur est essentielle durant les combats de Bakom, il faut que l’adversaire éprouve un maximum de douleur. Beaucoup de morts sont à déplorer à la suite de ces combats. Là aussi, vous avez compris, il ne peut pas y avoir de compétition.

N’importe quelle technique peut être utilisée pour mettre hors d’état de nuire son concurrent. Des étranglements, des frappes puissantes dans les organes vitaux, casser les os des bras ou des jambes. Bref c’est un art qui ressemble à une bagarre de rue vraiment sauvage et bestial.

Kapap

Le Kapap est un art martial israélien crée dans les années 1940. Il signifie « combat face à face« . Il réunit plusieurs styles de combat et arts martiaux comme le judo, la boxe, le ju-jitsu ou le combat avec armes à feu.

Cet art martial a beaucoup été utilisé durant la seconde Guerre Mondiale. Il reste aujourd’hui pratiqué par les forces de l’ordre et l’armée israélienne mais aussi par des civils.

Le Kapap apprend à se défendre dans n’importe quelle situation, un endroit fermé ou ouvert. Il n’y a pas de coups interdits. On recherche l’efficacité et la survie à l’image du close combat. Les pratiquants apprennent à utiliser et à se défendre avec tous les objets du quotidien comme des stylos, une ceinture, une brosse à dent ou un parapluie. Tout objet est une arme potentiellement mortelle.

L’étude de la biomécanique du corps est essentielle pour connaître tous les points vitaux et les endroits sensibles aux clés ou torsions articulaires. En maîtrisant l’attaque et la défense contre des armes blanches et des armes à feu, les techniques à main nues ainsi que de soumissions et d’étranglements, on crée un pratiquant efficace dans toutes les situations. Le Kapap est donc un mélange entre différents arts martiaux et self-defense qui permet d’être le plus complet possible.

On trouve de fortes ressemblances entre le Kapap et le Krav Maga. On peut considérer le Kapap comme l’ancêtre de ce dernier. Le Krav Maga est enseigné dans beaucoup de métiers en Israël, tels que les policiers, les ambulanciers ou les civils. Alors que le Kapap se concentre beaucoup plus sur les forces spéciales car il encourage le port d’une arme.

On retrouve également le Kapap Lotar qui a un coté plus militaire avec l’apprentissage de techniques de sabotage et de tactiques de guérillas. De plus, ce dernier met beaucoup l’accent sur le coté mental et psychologique d’un combat ainsi que le maniement de toutes les armes à feu.

Conclusion

J’espère que vous avez appris des choses à travers ces différents arts martiaux. Je vous présenterai prochainement d’autres arts martiaux aussi spectaculaires.

Terminons par une citation de Gichin Funakoshi, le fondateur du Karaté « L’efficacité ne s’apprécie guère par l’art martial en lui-même, mais par la qualité même du pratiquant. Tous les arts ont une finalité d’efficacité, c’est le pratiquant qui est, à la base, inefficace.»

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