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Lutte libre : Discipline olympique et prépondérante en MMA

Introduction

La lutte libre est une forme de lutte très efficace où le but est d’amener son adversaire à terre en lui plaquant les deux épaules au sol. La lutte libre est une discipline olympique à l’instar de la lutte féminine et gréco-romaine. Toutes les formes de lutte sont des disciplines qui demandent de la puissance et de l’explosivité. Ce sont des sports comportant des techniques spectaculaires et de surcroît très efficaces.

Lutte libre : discipline olympique et prépondérante en MMA
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La lutte libre est vite devenue une discipline phare dans le monde du MMA. En effet, un avantage sur la lutte vous donne le choix de combattre dans le secteur que vous préférez. Vous avez par conséquent un ascendant stratégique sur votre adversaire.

Qu’est-ce que la lutte libre ?

Comme mentionné dans l’introduction, le but de toutes les formes de lutte, et même du judo, est de plaquer les deux épaules de son adversaire au sol.

C’est une forme de combat très intéressante, efficace et spectaculaire qui a toujours plu au grand public. Mais quelle est la différence entre la lutte libre et les autres formes de lutte ? Ce sont évidemment les règles qui les différencient les unes des autres.

Lutte libre

En lutte libre, les saisies de jambes sont autorisées. C’est-à-dire que toutes les techniques telles que les double legs, single legs sont de mise. En lutte gréco-romaine, par exemple, les saisies de jambes sont interdites. Seules les grips sur le haut du corps sont autorisés.

Actuellement, la lutte libre est particulièrement développée en Russie et aux États-Unis. Ces derniers ont même intégré cette forme de lutte dans les sports universitaires.

Et la lutte féminine ?

La lutte féminine est considérée comme un sport différent de la lutte libre, car les règles ne sont pas les mêmes.

Son admission aux jeux olympiques est également plus récente (2004).

Les règles sont quasiment identiques à l’exception des clefs double Nelson (deux bras sous les aisselles et derrière la nuque) qui sont interdites dans la lutte féminine.

Un sport olympique

L’histoire remonte à loin lorsque l’on parle de cette discipline et des jeux olympiques. La lutte figurait déjà durant l’Antiquité l’une des disciplines centrales des jeux d’Athènes.

Lutte Grèce antique
Source / Auteur / Licence

Le pugilat et le pancrace (pankration) étaient des sports particulièrement appréciés lors de jeux olympiques en raison de leur côté spectaculaire et sanglant. Cependant, ces deux sports comportaient des frappes et se rapprochaient davantage de la boxe et du MMA.

Des compétitions de préhension étaient également pratiquées durant cette période et elles se rapprochaient en fait beaucoup plus de la lutte libre d’aujourd’hui. Les saisies de jambes étaient autorisées à l’époque.

Ce n’est que plus tard, entre le moyen-âge et la renaissance que les Romains reprennent la « Lutte grecque » en ôtant certaines techniques. Ils enlèvent les saisies de jambes pour définitivement transformer ce sport en lutte greco-romaine.

C’est donc sans surprise que cette forme de lutte est reprise lors des premiers jeux olympiques en 1896 à Athènes.

Le passé historique de la lutte libre est bien moins riche et connu que celle de la lutte gréco-romaine. Mais ils ont très certainement des racines semblables. Les formes de lutte libre étaient surtout présentes et populaires en Grande-Bretagne et aux États-Unis.

Un mélange de lutte libre et de lutte gréco-romaine

Impossible de ne pas parler du passé de la lutte gréco-romaine, car cela a assurément contribué au développement de la lutte libre.

Source :
http://www.agathocles.com/histoire-de-la-lutte-grecque/

Autres formes de lutte

Lutte gréco-romaine

Comme mentionné ci-dessus, la lutte gréco-romaine est une forme de lutte au passé très riche qui n’autorise pas les saisies de jambes.

Son introduction aux jeux olympiques s’est faite dès la première édition en 1896.

Luttes asiatiques

Déjà mentionné dans un article lié au sambo. Il existe une grande variété de luttes asiatiques avec des règles qui diffèrent d’un sport à l’autre. Certaines formes de lutte se pratiquent avec un habit réglementaire, d’autres n’autorisent pas les saisies de jambes, etc… nous l’avons bien compris, ce sont donc les règles de compétition qui façonnent les différents styles de lutte.

Nous avons par exemple :

  • Tchidaoba de Géorgie
  • Kures du Kazakhstan
  • Gulesch d’Azerbaïdjan
  • Kurijash du Tatarstan et du Bachkortostan

Lutte suisse

Je me sens obligé de mentionner la lutte traditionnelle de mon pays. La lutte suisse est une forme de lutte dite à « la culotte ». C’est-à-dire que la saisie doit toujours se faire au niveau de la culotte et le but est de plaquer les deux omoplates de son adversaire au sol.

Lutte suisse
Source / Roman Koch / Licence

Cette variante de saisie « à la culotte » rapproche davantage la lutte suisse du judo que de la lutte libre.

Lutte sénégalaise

Une forme de lutte traditionnelle originaire du Sénégal.

Régalez-vous également de l’interview réalisé par Brandon sur le coach de Bombardier. Un lutteur sénégalais s’étant converti au MMA !

La lutte sénégalaise comporte quelques différences au niveau des règles de combat. En effet, la victoire est comptée en cas de chute de l’un des deux lutteurs. C’est-à-dire lorsque la tête, les fesses, ou le dos touchent le sol. Si l’un des combattants pose 4 appuis au sol, la chute est également comptabilisée !

Les frappes sont aussi autorisées en lutte sénégalaise. Par conséquent, si l’un des deux lutteurs tombe suite à une frappe, la victoire est donnée.

La lutte en MMA

Un atout stratégique

Le MMA est un sport de combat qui est avant tout stratégique. Les secteurs de combat sont tellement nombreux et variés qu’une bonne stratégie est tout simplement obligatoire pour réussir.

Bien souvent, celui qui remporte le combat n’est pas le plus fort ou le plus rapide, ou encore le meilleur technicien, mais celui qui arrive à emmener l’affrontement dans le secteur qu’il désire.

George St-Pierre était un parfait stratège, et il possédait l’une des meilleures luttes du circuit. Il le disait souvent, pour remporter la victoire et durer, il faut pouvoir emmener le combat là où l’on veut qu’il soit. La lutte représente par conséquent votre meilleur atout stratégique.

Choisir si l’on va boxer debout, rester sur du clinch fighting, ou encore aller au sol reste à mon avis l’avantage le plus conséquent en MMA.

La lutte libre précisément, vous offre ce choix, à condition qu’elle soit meilleure que celle de votre adversaire.

La lutte libre pour devenir champion

Nous avons actuellement 2 champions qui sont d’anciens lutteurs olympiques. Daniel Cormier et Henry Cejudo, qui détiennent la ceinture des poids les plus légers, et celle des plus lourds. Cormier était également le détenteur de la ceinture des mi-lourds, et Cejudo va prochainement combattre pour celle des poids coqs.

Nous avons donc 3, potentiellement 4 ceintures qui sont passées entre les mains de deux lutteurs olympiques.

Et dans ce lot, je ne compte pas Khabib Nurmagomedov (champion des poids légers) qui lui vient du sambo. Il s’entraîne cependant avec Daniel Cormier et pratique intensivement la lutte libre.

Le médaillé olympique Yoel Romero a également frôlé le titre des poids moyens face à Whitaker. Kamaru Usman, vainqueur des NCAA Division II a récemment été champion des poids moyens.

Bientôt tous les détenteurs de ceintures à l’UFC sont d’anciens champions de lutte.

Conclusion

Une discipline riche, efficace, et particulièrement reconnue dans le monde, la lutte libre reste un sport de référence.

Les formes de lutte remontent à très loin, et déjà durant l’antiquité, cette discipline restait un élément central des jeux olympiques d’Athènes.

La victoire en lutte s’obtient en plaquant les deux épaules de son adversaire au sol. C’est un sport qui ne se termine par finalisation comme le grappling, la boxe, ou encore le MMA. Pour cette caractéristique « moins violente » que les autres sports de combat, la lutte est un sport valorisé et très respecté dans le monde entier, avec raison.

Un grand respect à tous les lutteurs qui pratiquent à mon goût le sport de combat le plus physique qui existe.

3 commentaires

  1. Très bonne article, effectivement dans L’UFC, ceux ont pratiqués la lutte deviennent parfois de grands champions, il a été remarqué que souvent les combattants spécialisés en lutte qui se tournent vers des sports de combats de percussions comme la boxe anglaise (poing) ou les disciplines pieds-poings (kick,Thaï…), leur expérience de la lutte les prédisposés à être de gros punchers, qui ne vient pas forcément que du travail d’explosivité qu’apporte la lutte et qui est un des critères de développement de puissance mais plus des fondements de base et techniques essentiel comme les appuies ou le hanché.

  2. Vraiment top merci pour cet article Nicolas. Et Cejudo est aussi champion médaillé d’or olympique je tiens à le rajouter ?

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