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Le kalarippayattu et le souffle de l’Inde

Introduction

Partons en Asie à la découverte de la culture indienne et du kalarippayattu. Un art martial très ancien qui regroupe une large variété de secteurs de combat. Nous nous plongerons aussi au sein de l’ayurvéda, une forme de médecine indienne. Cet art de combat regroupe des techniques martiales et prend donc aussi en compte des types de massages basés sur l’ayurvéda.

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Ainsi, je vous présenterai le souffle de l’Inde, une association basée en France qui regroupe kalarippayattu, massage ayurvédique, yoga et prochainement cuisine ! Je tiens à préciser que cet article n’est pas sponsorisé. Cependant, j’aime le concept de mélanger arts martiaux et soins thérapeutiques. Ayant eu récemment de nombreuses blessures aux entraînements, je reconnais d’autant plus l’utilité de combiner sa pratique martiale à des soins thérapeutiques.

Le kalarippayattu : un art martial indien

Origine

Le kalarippayattu est un art de combat datant de plus de deux mille ans. En effet, les premiers écrits de cette discipline surviendraient environ deux siècles avant J-C. Selon les légendes, le kalarippayattu serait à l’origine des arts martiaux orientaux par le biais du moine Bodhidharma. Ce dernier pourrait s’être inspiré du kalarippayattu pour transmettre son savoir aux moines de shaolin.

kalari

Le Kerala est un état situé sur la côte indienne de Malabar. Et c’est précisément ici qu’on y a enseigné le kalarippayattu durant de longues années. C’est un art ainsi profondément ancré dans la culture indienne, et le maître de kalari peut avoir une autorité sur un élève parfois supérieure à celle de ses parents.

D’une manière pratique et conceptuelle, le kalarippayattu peut se traduire par art de mouvement. Aussi, la priorité de cette pratique est le dynamisme, la flexibilité, et la connaissance de soi.

En plus d’entraîner les aptitudes physiques, le kalarippayattu met l’accent sur le la conscience de soi, et la concentration.

Le kalarippayattu est aussi une méthode de santé (médecine préventive) qui repose principalement sur l’Ayurveda.

Comment se pratique-t-il ?

Premièrement, le kalarippayattu convient à tout le monde, enfants, sportifs, et non sportifs. C’est un art qui peut être utile à tout pratiquant souhaitant développer des aptitudes physiques et psychologiques.

Le kalarippayattu se pratique dans le kalari ; une salle de 14m sur 7m. Cet art porte principalement son travail sur des positions basses inspirées des animaux. On y trouve ainsi le lion, le serpent, et l’éléphant, formant une série de postures physiques nécessaires pour développer des aptitudes telles que la souplesse, la coordination, l’équilibre, le souffle et le sens de l’espace.

Il s’agit d’un art très complet qui regroupe des techniques de combat à mains nues, armées, ainsi que des massages thérapeutiques basés sur la connaissance des points vitaux.

Nous avons principalement deux courants de cette discipline, le Vadakkan (style du nord), et le Thekkan (style du sud). Un troisième style, Madhya Keralam, né des plus récemment des deux premiers est pratiqué dans le centre du Kerala.

Meythari – travail du corps

C’est une forme de gymnastique enseignée pour travailler de manière équilibrée les différentes formes de condition physique. En général, le professeur attache une grande importance à la justesse des postures afin de cibler des aptitudes précises.

Meythari

Le pratiquant avancé trouvera matière à équilibrer l’exercice physique et la canalisation du flux d’énergie vital dans le corps.

Kolthari – Combat aux bâtons

La phase suivante pour les pratiquants de kalarippayattu est le combat aux bâtons. Il y a plusieurs types de bâtons utilisés pour cette forme de combat. Plus le pratiquant avance plus il utilise des bâtons courts, voire même des bâtons incurvés.

Kolthari

Le pratiquant est formé à la fois à l’attaque et à la défense. De ce fait, les exercices démontrés en Kolthari ne permettent pas de remarquer une différence distincte entre l’attaque et la défense.

Ankathari – Lutte avec des bras métalliques

Après maîtrise des combats au bâton, des armes tranchantes et perforantes sont introduites dans la pratique du kalarippayattu. Cette nouvelle forme de combat demande donc davantage de rigueur, de précision et de discipline pour en sortir indemne.

Ankathari

On commence généralement par lutte contre une arme identique, puis il est possible de mixer l’équipement pour les affrontements suivants.

Verumkai – Se battre à mains nues

Il s’agit de la méthode d’autodéfense à mains nues du kalarippayattu. Cette forme de défense repose principalement sur la pression et la percussion des points vitaux du corps humain.

Verumkai

Ces mêmes points vitaux sont utilisés en Ayurveda pour soigner, prévenir et équilibrer les chakra.

L’Uzhichil : un massage ayurvédique

C’est quoi l’Uzhichil ?

Le massage ayurvédique est une forme de massage relaxant qui est souvent pratiqué avec de l’huile de sésame. C’est donc un soin typiquement indien qui travaille aussi sur les chakras ; tout comme le kalarippayattu.

Massage

C’est une forme de massage particulièrement indiqué pour les personnes stressées ou pressées.

Cette forme de massage s’appuie sur les 7 centres énergétiques du corps (les chakras). Ainsi, le masseur agit sur les nadis, qui sont des points de pression. L’objectif de ce type de massage est donc d’améliorer la circulation de l’énergie vitale du corps (prana). Ce processus doit créer une sensation de bien-être tant physique que psychologique.

L’Uzhichil ou massage Kalari repose donc sur ce principe issu de la médecine ayurvédique. Un grand nombre de formateurs indiens pensent que l’Uzhichil est la technique de massage la plus ancienne au monde.

Plus précisément, l’Uzhichil vise la manipulation des points (Marma) et des lignes d’énergie (Nadisystem).

On pratique généralement l’Uzhichil avant la pratique du kalarippayattu pour aider ses pratiquants à se détendre.

Bienfaits du massage

Comme la plupart des massages, l’Uzhichil a pour but de redynamiser le système nerveux et de détendre les muscles. Il permet aussi d’améliorer la circulation sanguine et agit sur le système lymphatique, comme sur la mobilité des articulations.

Plus précisément, ce type de massage aide le système digestif et possède un effet bénéfique sur les organes internes.

Le kalarippayattu dans le sens large du terme est un art, une philosophie qui vise à développer un équilibre entre combat et santé.

Le souffle de l’Inde

Présentation de l’association

Indian Swaas : le souffle de l’Inde est une association qui regroupe kalarippayattu, massage, et yoga ! Une variété que je trouve personnellement très intéressante, car nous avons un bon mélange entre discipline martiale et soins thérapeutiques !

L’instructeur et principal intervenant se nomme Shyne Tharappel Thankappan ; un professeur diplômé de kalarippayattu et de yoga. Il a été formé par Gurukkal (maître) Vasudeva et enseigne le kalarippayattu en France depuis maintenant plus de 15 ans. Il organise ainsi des cours et des stages auprès des écoles de danse comme celles de Zurich, de Paris, et d’Amsterdam.

Les arts martiaux et les massages sont-ils liés ?

Une grande question qui peut être analysée sous différents angles. La pratique pure des sports de combat ne comprend en général pas de pratiques dites « douces », qui traitent le domaine de l’énergie et de la santé. Le travail énergétique, ainsi que la recherche de bien-être est donc un aspect spécifique aux arts martiaux. Car les sports de combat s’orientent essentiellement vers un seul et unique but, la confrontation et le sparring. Lisez mon article sur l’apprentissage d’une technique martiale afin de comprendre pourquoi le sparring est peut-être la notion la plus importante.

D’où l’appellation d’art martial, et non de sport. Nous avons une dimension philosophique profondément ancrée.

De mon avis personnel, les arts martiaux et les massages sont liés. L’un et l’autre demandent une connaissance de l’anatomie humaine pour neutraliser quelqu’un ou au contraire pour le soigner. Je me suis d’ailleurs personnellement toujours intéressé à l’un comme l’autre.

Les massages demandent une sensibilité kinesthésique (sens du toucher), une aptitude très importante dans les arts martiaux et les sports de préhension. Les formes de jiu jitsu, le judo, la lutte et toutes les disciplines qui demandent un bon sens du toucher développent cette aptitude précise.

Conclusion

Pour conclure, je trouve le concept du kalarippayattu très intéressant, car il permet de rassembler science du combat et soins thérapeutiques. Je ne connais pas le bagage technique de cet art martial. Toutefois je souhaite mettre en avant cette particularité du kalarippayattu afin que n’importe quel pratiquant trouve matière à enrichir sa manière d’aborder son art martial/sport de combat.

C’est un aspect que j’ai toujours apprécié dans les arts martiaux ; la volonté de se compléter dans d’autres disciplines, voire d’autres sports ou arts totalement différents.

Je vous invite donc à découvrir le kalarippayattu via le souffle de l’Inde.

3 commentaires

  1. Tres interessant ,

    J’avais déjà vu cette discipline dans une émission ou plusieurs gars allaient se confronter aux champions de plusieurs disciplines dans les 4 coins du monde , et il y avait cet art qui est tres populaire en Inde , ça fait plaisir d’en apprendre un peu plus sur cette discipline .
    Et + 1 pour les bienfaits d’un massage apres une séance de sport ( de combat ou pas )
    Super recherches et super article les Simply !

    • Merci Tonio, effectivement je trouve que les massages sont peu mentionnés dans le monde du sport, et pourtant tellement bénéfiques pour la récupération !

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