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Le Wing Chun : La Boxe Chinoise Légendaire

Qu’est ce que le Wing Chun ?

Le Wing Chun est un art martial chinois né il y a environ trois cent ans. Il s’agit d’un style de kung fu pour le combat rapproché. Il est reconnu pour sa science des poings. C’est un système de combat rapide souple et efficace. Les techniques sont de courtes et moyennes portées.

Il se diffuse partout dans le monde durant le XXème siècle notamment grâce à des pratiquants connus comme Bruce Lee, l’élève de Yip Man.

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Ses origines

Les origines de cet art reposent là aussi sur plusieurs légendes racontées à l’oral. Je vais vous raconter celle qui est à mon sens la plus significative.

Nous allons repartir en Chine où nous avons déjà fait un tour en parlant du Close Combat.

Tout commence en 1644, en Chine, un général chinois trahit les siens et permet aux Mandchous, un peuple aux origines nomades de pénétrer la Grande Muraille. Ils envahissent la Chine et commettent de nombreux massacres partout dans le pays. Ainsi, ils capturent la capitale et mettent en place la dynastie Qing.

Le temple de Shaolin attire les opposants aux Mandchous, ils apprennent dans celui-ci le kung fu.

Ng Mui l’experte du Wing Chun

Malheureusement le temple est détruit par la dynastie au pouvoir, cinq maîtres Shaolin parviennent à s’échapper. Dans ce groupe d’expert en art martiaux, on retrouve une femme, Ng Mui, qui d’après la légende est une princesse Ming. Elle a été envoyée dans ce temple pour éviter sa capture par les Qing.

Ng Mui part ensuite en Sichuan dans le temple de la Grue Blanche pour développer son art Wing Chun. Elle s’inspire d’un combat entre une grue et un serpent pour étudier leurs mouvements. Elle s’aperçoit que la méthode de combat est plus efficace que la force, la vitesse ou la taille. Le Wing Chun aide les personnes faibles physiquement à combattre des personnes plus imposantes. C’est un style cherchant l’évitement et la déviation et dont l’apprentissage est rapide.

Plus tard, Ng Mui fait la connaissance d’un marchand de tofu. Il a une fille, Yim Wing Chun qui est la cible d’un bandit qui veut la forcer à l’épouser. Cependant elle est déjà promise à Leung Bok-Chao, un ennemi de la dynastie en place. Ng Mui veut aider Yim et supplie le bandit de repousser le mariage d’au moins 6 mois. Il accepte, et durant cette période Ng Mui apprend à la jeune fille l’art martial qui porte son nom.

À la suite de ces nombreux mois d’entraînements, Yim Wing Chun devient une experte et propose au bandit sa main à condition qu’il la batte dans un combat à mains nues. Il est alors humilié par l’efficacité de l’art de la jeune fille et s’enfuit.

Finalement, l’histoire se termine bien pour Wing Chun. Elle épouse Leung, un expert en Kung fu, mais il s’aperçoit que l’art de sa femme est bien supérieur au sien. Il apprend donc son style de combat. À la mort de sa femme, il voyage dans le pays en exportant cet art, le Wing chun kuen en hommage à sa femme qui signifie, promesse d’avenir.

L’apprentissage du Wing Chun.

Les principes et techniques du Wing Chun

Le Wing Chun repose sur de nombreux principes essentiels.

Lors de l’attaque ou de la défense, on protège toujours sa ligne centrale. Cette ligne doit toujours se retrouver devant l’adversaire, tout en évitant la sienne. Cela permet d’attaquer et de se défendre simultanément car on se retrouve face à une zone de l’adversaire plus sécurisante.

Il ne faut pas travailler en force, le relâchement musculaire est indispensable. La force des coups provient de la structure du corps. Il faut privilégier la vitesse et la masse de son corps.

Il faut privilégier la déviation et l’interception des attaques plutôt que les bloquer durement . Cela demande moins de force et donc moins de fatigue. En déviant les attaques, c’est le corps tout entier qui est en mouvement, cela permet de se dégager de la ligne centrale de l’adversaire.

Si l’ennemi à une force supérieure il faut céder intelligemment. Par exemple s’il pousse il faut se laisser faire et ne pas opposer de résistance. De même s’il tire, il faut suivre le mouvement,ce laps de temps permet de se déplacer pour se réorganiser.

Enfin, il faut utiliser le principe des mains collantes ( le chi sao ). C’est-à-dire, être en contact avec un des bras ( ou jambes ) de l’adversaire en faisant pression sur son axe vertical. L’information sur les intentions de l’ennemi se fait plus rapidement tactilement que visuellement. Le chi sao est donc un exercice indispensable pour développer ses facultés au combat. Les sensations tactiles combinées au relâchement du corps permet au pratiquant d’exécuter ces techniques naturellement au bon moment.

Les taos

Il existe plusieurs formes de taos à mains nues.

« La petite idée » appelée Siu nim tao, est une forme en position neutre utilisant seulement les bras. Elle permet de se concentrer sur chaque partie du corps. La recherche de la maîtrise du centre et de la poussée sur l’avant est développée. La forme statique permet de développer aussi le chi, la respiration et la relaxation.

« Chercher le pont » appelée Chum kiu, est une forme qui se concentre sur un travail des pieds vers l’avant et le coté en cherchant à perturber l’adversaire. Les techniques d’attaques à courte distance et de contre-attaque sont également travaillées.

« Les doigts jaillissent » appelée Biu gee, est une forme concentrant des techniques courtes et longues qui a pour but de contrer une attaque par une attaque agressive. On utilise ainsi des coups de coudes, les doigts en visant les points vitaux comme les yeux ou le foie. L’intensité est importante, le pratiquant peut alors utiliser toute sa vitesse.

Le mannequin de bois

On l’appelle aussi le muk yan jong, il est utilisé dans l’entraînement du Wing Chun. Un mannequin a trois bras et une jambe, une centaine de techniques peuvent être exécutées sur celui-ci. Il ne peut remplacer un adversaire mais il est très utile pour développer de nombreuses qualités comme la coordination, la précision ou la rapidité.

Il permet également d’endurcir les membres et de développer les réflexes du haut et du bas du corps.

La conception du mannequin donne la possibilité au pratiquant d’entendre les sons et donc de ressentir les vibrations en fonction des coups.

Enfin toutes les formes de taos peuvent être travaillées séparément.

Yip man

Yip man est né en 1893, il est l’un des plus grands maîtres de Wing Chun.

Vers ses 10 ans, il débute l’apprentissage du Wing Chun auprès du vieux maître Chan Wah Shun âgé de 70 ans. Le jeune yip économise beaucoup d’argent pour s’y inscrire car les cours sont très chers. Le vieux maître est impressionné par la maturité du garçon.

Malheureusement Chan décède trois ans plus tard mais demande avant sa mort, à l’un de ses premiers disciples, de s’occuper tout particulièrement de Yip Man.

Lorsqu’il est au collège, à 15 ans, il sauve une femme qui se faisait battre par un policier en le mettant hors d’état de nuire. Cela impressionne le fils du maître de Chan qui l’invite à s’entraîner avec lui.

Plus tard, il part à l’armée à l’âge de 24 ans et il enseigne à ses collègues et amis le Wing Chun. Ils progressent tous rapidement et deviennent excellent dans cet art. Cela forge une très bonne réputation à Yip Man. Il revient à Hong Kong et par manque d’argent pour sa forte consommation d’opium, il ouvre une école d’arts martiaux. Son école et ses élèves rayonnent partout dans le pays, Bruce Lee étudie dans son école.

Bruce Lee et Yip Man

Bruce Lee et Yip Man  wikimedia  licence

Finalement Yip Man meurt en 1972 d’un cancer de la gorge et laisse un héritage extrêmement riche de son art.

Conclusion

Le Wing Chun est donc une boxe chinoise avec des origines reposant sur des légendes.

Les positions sont hautes, les mouvements sont courts et majoritairement en ligne droite. De plus on protège toujours sa ligne centrale.

Il est souvent utilisé comme un moyen de self-defense dans les clubs.

Ayant eu la chance de m’entraîner avec un champion de France en combat libre de Wing Chun, je peux vous assurer que c’est un art très efficace pour les combats à courte distance et développant de grands réflexes.

Un commentaire

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