0

Faisons connaissance avec Nicolas Ott

Nous rencontrons Nicolas Ott, un préparateur physique, entraîneur dans plusieurs sports de combat et fondateur de Smartfight. Nicolas Ott va se présenter et nous raconter son parcours dans les arts martiaux et les sports de combat. Ce passionné va nous parler de son expérience lors des championnats du monde de MMA amateur ainsi que de ses différents entraînements. Enfin, Nicolas nous fera part de son quotidien au club MMA Factory où il est responsable de la cellule performance et nous donnera ses conseils pour progresser intelligemment.
Bonne lecture !

Interview de Nicolas Ott - Préparation physique et MMA

Bonjour Nicolas Ott, comment vas-tu ?

Je vais très bien, je donne un stage de 5 jours à la Réunion. C’est une très belle année pour Smartfight !

Nicolas Ott

À quel âge as-tu commencé les arts martiaux et les sports de combat ?

J’ai commencé relativement tôt. J’ai commencé par la gymnastique et il s’avère que j’avais un père qui était fan de sports de combat. Il adorait la boxe anglaise notamment. Il regardait les combats de boxe le soir, il m’a donc fait découvrir ce monde là très jeune.
Quand j’avais 10 ans, j’ai commencé le taekwondo dans un club juste à côté de chez moi.

Peux-tu nous raconter tes débuts ?

J’ai assez rapidement fait de la compétition. Chez moi le sport avait une importance, bien que je ne sois pas issu d’une famille de sportif. C’était important pour moi de pratiquer un sport pour avoir un esprit sain dans un corps sain. C’était important d’apprendre des choses d’un point de vue cognitif, mais aussi de développer les muscles.
J’ai donc commencé à faire de la compétition. Je n’étais pas particulièrement athlétique, j’étais assez petit pour mon âge. Malgré ça, j’ai gagné quelques petits titres, champion d’Essonne et d’Ile de France. J’ai fait 3ème lors des championnats de France junior.
J’étais sérieux dans mes entraînements, mais maintenant je constate que je ne faisais pas ce qu’il fallait pour être au plus haut niveau.
Je faisais 2 ou 3 entraînements par semaine, c’est peu. Je n’avais pas de culture physique, je ne faisais pas de pompes, ni d’abdos ou de squats.

C’est Patrick Vallée qui t’a fait découvrir le MMA. Quel souvenir gardes-tu de cette découverte ? Un petit mot sur Patrick Vallée ?

Patrick Vallée était dans le même club que moi. Il a 6 ans de plus que moi. Quand j’avais 13 ans, Patrick était avec les adultes, c’était un tueur !
Notre prof était Lahbib Lahouari dans le club des Ulis c’était un homme très respectable et humble.
Patrick Vallée était l’un des deux meilleurs du club avec Karim Eldjelatat.

Puis, quand je suis passé dans le cours des adultes, je m’entraînais avec Patrick. Il était comme un grand frère pour nous. J’ai conduit ma première voiture à ses côtés d’ailleurs. Ensuite, il a arrêté le taekwondo pour se mettre au MMA et au fitness. Un jour, il nous a ramené une cassette du Pride. J’ai donc regardé pour la première fois des combats de MMA et c’était une horreur. Les combats étaient longs et moches. Je m’étais dit que je ne ferais jamais de MMA.
Puis Patrick nous a montré quelques techniques au sol qui étaient intéressantes. J’ai été très attiré par ce côté-la.

Puis pendant quelques années on ne se voit plus. Puis un jour, je recroise Patrick dans le métro. Il me propose d’essayer le MMA dans sa salle. Je l’ai donc suivi.

Tu dis dans une de tes vidéos que depuis ta jeunesse tu as une passion pour la compréhension de la performance sportive. Comment t’es venu cette passion ?

J’achetais les Karaté Bushido et j’ai toujours été curieux. J’ai toujours essayé de comprendre comment on pouvait transmettre quelque chose. J’avais une passion pour la pédagogie.
Dans les Karaté Bushido, il y avait toujours une petite rubrique de préparation physique.
Ils avaient sorti un dossier sur la préparation physique dans les sports de combat, il y avait pas mal d’articles de Christophe Carrio.
J’étais fasciné par ses articles.

Ensuite, je suis tombé sur des articles sur Netboxe.com de Dominique Paris, l’ancien préparateur physique d’Oscar De La Hoya.
Dominique Paris était pour moi un génie de la préparation physique. Je trouvais ça fabuleux. J’ai lu ses articles une dizaine de fois.

Du coup, j’étais un peu tiraillé, car dans ma famille, se diriger vers le sport était un peu destiné à l’échec. J’avais aussi quelques camarades du taekwondo qui avaient fait STAPS et qui me déconseillaient de faire STAPS.
En sortant de mon BAC, j’ai donc fait un an d’IUT de techniques de commercialisation où j’ai appris énormément, c’était très professionnalisant et intéressant. Mais il y avait aussi beaucoup de choses qui m’intéressaient moins.
Je suis donc allé voir mon conseiller d’orientation. Il m’a dit de faire quelque chose qui me plaît. Quand on fait quelque chose qui nous plaît, on est bon, car on aime ça. C’est le meilleur moyen de faire les choses bien.
Je pense d’ailleurs que c’est le meilleur conseil qu’on m’ait jamais donné.

Lors de tes études aux États-Unis tu as rencontré Jan Todd. Peux-tu nous la présenter ? Tu penses que c’est cette championne qui t’a encore plus donné le goût pour la préparation physique ?

Quand j’arrive aux États-Unis, je prends un cours qui s’appelle History of Sport.
Je me retrouve donc dans un lieu qui s’appelle le Stark Center, un lieu magnifique.
On est dans une toute petite classe, une dizaine d’élèves. Jan Todd est avec ses assistants professeurs.
Jan est marié à Terry Todd, l’un des hommes les plus forts des États-Unis. Bref, des gens fascinants.
Ainsi, on a accès à la plus grande bibliothèque du monde sur la préparation physique.

Dans cette classe, on devait lire un livre par semaine sur l’histoire du sport. Mon niveau d’anglais n’était pas terrible donc c’était compliqué. Mais j’ai fait l’effort de lire un maximum de livre.
Jan nous propose un vieux livre de l’homme le plus fort du monde à l’époque. Georges Hackenschmidt. C’était un lutteur russe qui a vécu en France. Il a donc écrit des ouvrages en français. Georges faisait une sorte de lutte MMA. Il voyageait dans le monde entier et défiait les gens. Il était en même temps l’homme le plus fort du monde en force pure, en haltérophilie.
Le dossier qu’on devait faire était donc sur lui. Elle m’a demandé de faire la traduction.

Déjà vu

J’ai donc fait un dossier que j’ai appelé « Déjà vu ». Mon dossier consistait à montrer que beaucoup des techniques de préparation physique que l’on considère moderne aujourd’hui sont en fait utilisées depuis très longtemps. Et que finalement, il y ait bien sûr une évolution dans la préparation physique, mais la base des choses reste constante.
J’étais déjà fasciné par le sujet et j’ai encore été plus fasciné. C’est à partir de ce moment-là que j’ai acheté beaucoup de livres et que je me suis rendu compte de la puissance des livres. Aujourd’hui j’ai une bibliothèque d’environ 250 livres avec une grande partie sur la préparation physique.

Comment se passe une de tes semaines d’entraînement ?

Avant, j’essayais de structurer un maximum mon entraînement. Au moins 5 entraînements par semaine avec 2 à 3 préparations physique dans la semaine. Sur les 5 entraînements de combat, j’en faisais au moins deux de sparrings. Et les trois autres, orientés sur la technique, les drills et des sparrings souples. Les séances de préparation physique étaient adaptées à mes faiblesses du moment.

À l’heure actuelle, mon emploi du temps est très chargé. J’essaie de faire au moins un entraînement par jour, au moins cinq jours par semaine. Ils peuvent très variés suivant les opportunités.
Par exemple, la semaine dernière, j’avais rendez-vous avec des clients et quand j’avais fini, il y a Samir Faidinne, Ryan et Tahar qui sont en équipe de France de Sambo qui arrivent à la salle pour faire un sparring de boxe anglaise. Moi dans mon coffre, j’ai toujours mon équipement de combat et j’ai donc boxé avec eux. On a fait 30 minutes de sparring, alors qu’avant ça avec un client j’avais fait 30 minutes de footing et également un maximum au Développé couché. Mes séances s’articulent un peu comme ça, au gré de mes clients et de mes entraînements.

J’ai compris à l’heure actuelle que pour pouvoir m’entraîner et garder un certain niveau de forme, il faut que j’aie une grande flexibilité et que je sois capable de m’adapter en fonction des clients et des combattants présents. Il faut que je sois capable de m’entraîner dans un laps de temps relativement court et avec toujours une certaine qualité dans les entraînements.

Nicolas Ott à l’entraînement

Pour la préparation aux championnats du monde de MMA amateur tu as fait un stage avec le GIGN. Comment ça c’est passé ?

Ça s’est très très bien passé ! C’était extrêmement intense et j’avais toujours rêvé de faire un stage comme ça. Pendant 36 heures on a été mis dans les conditions de test de GIGN. Ils jouent sur toutes nos peurs. La peur du vide, la claustrophobie, l’eau gelée, le gaz lacrymogène… J’ai adoré ça, car l’aspect mental est très important pour moi. Ça m’a appris à relativiser. Ce qu’ils nous ont enseigné, c’est qu’un combat ça dure 15 minutes et que ce qui est important, c’est d’être présent dans le combat et au moment du combat. Il ne faut pas penser à après ni à avant. Il faut rester lucide au bon moment.

Je recommande à tous les sportifs de haut niveau de faire de la préparation mentale s’ils en ressentent le besoin. C’est vraiment un gros avantage.

D’ailleurs je fais une petite parenthèse, je ne suis pas préparateur mental. Ce n’est pas mon domaine d’expertise, il y a des gens qui sont spécialisés là-dedans.

Peux-tu nous raconter ce championnat du monde et ton ressenti après ta superbe 3ème place ?

J’ai ressenti un sentiment mixte. C’est-à-dire que je passe le premier tour, lors du deuxième tour, j’affronte un sud africain invaincu ( 8-0 ) spécialiste de l’amené au sol et de la soumission. Donc le gameplan c’est de ne pas aller au sol avec lui. Donc je boxe avec lui, il est assez dur, je prends pas mal de coups. Je domine quand même, je suis à deux doigts de le finaliser à la fin du premier round. Et puis au deuxième round, je l’amène au sol, je passe dans son dos et je l’étrangle. Je suis assez content.

Le lendemain, j’affronte Aidan James qui a d’ailleurs fait un très beau parcours au Brave. Le gameplan est compliqué contre lui, car il est très complet. Avec Shadow Ludo et David Pierre Louis, on ne se casse pas la tête et l’objectif c’est de l’amener au sol. Lors du combat, il a un très bon cadrage et une bonne pression. Je mets quelques coups, mais c’est dans le vide, je stresse un petit peu. Je tente alors une amenée au sol, vraiment mauvaise, et il réussit à me prendre dans un brabo super serré. Heureusement à l’époque, je m’entraînais chez Nicolas Renier, spécialiste de cette technique. On la pratiquait très souvent. Je me suis retrouvé beaucoup de fois dans cette situation et donc je ne panique pas.

Aidan James serre de plus en plus, mais n’arrive pas à m’étrangler. Au bout d’un moment, je trouve la sortie et je me lâche en lui mettant une série de coups de genoux, je l’entends gémir. Il tente alors une amenée au sol et c’est à ce moment que je place ma guillotine. Après cette victoire, je me dis que je suis imbattable et que je vais gagner le championnat du monde.

Nicolas Ott vs Aidan James

Combat contre Frans Mlambo

Tout le monde me met la pression sur mon prochain adversaire qui est un sparring partner de Conor Mcgregor ( en préparation pour José Aldo à l’époque ). Il a mis KO le favori de la catégorie et tout le monde me dit qu’il est dangereux.
Moi je me dis, que je vais avancer, lui mettre un crochet et l’amener au sol. Je ne voyais pas comment ça pouvait se passer autrement.
Lors du combat, je lui met une énorme droite, il décale, il met un contre et je vais au sol. Il se retrouve dans mon dos et est à deux doigts de m’étrangler. Le combat venait de commencer il y a à peine quelques secondes. Je réussis à sortir de sa prise et la menace de guillotine, je travaille contre la cage et l’amène au sol, mais je suis toujours sonné des premiers coups que j’ai pris.

Quand j’arrive dans mon coin, on me dit que j’ai tout de même gagné le premier round. Mais je n’y crois pas, je me dis qu’il me dit ça pour me rassurer.

Lors du deuxième round, je prends des coups, on bataille au sol. Avec le recul, quand je regarde le combat, je pense que si j’avais cru que j’avais gagné le premier round et que j’avais cru en moi, vraiment l’aspect mental, j’aurai gagné ce combat. Bref. On bataille au sol et on remonte debout. Puis vient le troisième round où il finit fort sur des frappes au sol.
Il remporte donc le combat par décision à juste titre même si je ne suis pas passé loin de le soumettre.

Troisième place

Bizarrement j’ai eu comme un sentiment de soulagement, je suis déçu de ne pas avoir gagné, mais je me suis dit qu’il a été plus fort. Je ne ressens donc pas une grande déception. Le surlendemain, il devient champion du monde. On m’appelle pour me donner la médaille de bronze. À ce moment-là, j’ai vraiment été déçu de ne pas avoir l’or. Je m’étais dit que si j’avais mieux fait les choses j’aurais pu l’avoir. Avec le recul, ce n’est pas le sentiment que j’ai, je suis très content de mon parcours.

Nicolas Ott vs Frans Mlambo

Tu es le fondateur de Smartfight. Peux-tu nous dire de quoi il s’agit ?

Smartfight est une société qui a pour but de proposer un service au commun des mortels qui veut se remettre en forme. Un service intelligent, c’est à dire basé sur la science. Je pense qu’il y a beaucoup de bullshit sur le marché du fitness français. Il y a beaucoup de gens qui prétendent certaines choses sans avoir d’appuis, avec des phrases bateaux, avec des mythes urbains…
Ce sont des gens qui existent dans la haute performance, c’est donc impardonnable.
Je pense que dans la haute performance ou le service à la personne, un coach se doit d’avoir une qualité de service et d’informations irréprochables.

L’idée de Smartfight est donc de se former au maximum pour apporter le maximum de résultats à nos clients.

Nicolas Ott à Smartfight

Tu es préparateur physique à la MMA Factory. Peux-tu nous raconter comment se déroule une de tes journées dans cette salle ?

C’est extrêmement variable. Une journée peut être alternée entre une session d’entraînement de ma part, une préparation physique pour un athlète, une discussion ou un échange avec Fernand ou Benjamin sur des futurs combats à venir. On peut également parler des stratégies nutritionnelles ou technico-tactiques.
On peut aussi faire des pattes d’ours avec des combattants.
C’est vraiment en fonction du calendrier des compétitions et des combattants. Cela change donc tout le temps.

Selon toi, Nicolas Ott, quels combattants vont se démarquer dans les prochaines années ?

On a beaucoup de talents à la salle. On a Cyril Gane qui vient de signer à l’UFC et qui a une vitesse d’apprentissage extraordinaire. Il a un détachement par rapport au combat et un calme impressionnant.

Les frères Imanov, Nassourdine et Dagir et Azizov Temerlan sont des combattants humbles et extrêmement doués et travailleurs. Ils sont l’avenir de la discipline. Ils sont promis à une grande carrière.

En plus d’être entraîneur et préparateur physique, tu es également nutritionniste. Peux-tu nous parler de ton alimentation ?

Mon alimentation n’est pas aussi variée qu’elle devrait l’être. Le problème de l’alimentation est un problème de hiérarchie. Dès qu’on a compris la hiérarchie, on comprend alors qu’il y a des choses très importantes et d’autres, beaucoup moins importantes.

La chose la plus importante est la balance calorique. Si on ne veut pas prendre de poids, si on veut maintenir un poids, si on veut ne pas avoir un IMC trop élevé, il faut maintenir une balance calorique équilibrée, c’est-à-dire isocalorique.

Je me pèse quasiment tous les jours, je mange à ma faim, mais finalement quand je fais des excès, j’ai tendance à me réguler dans les jours qui suivent. J’aime beaucoup les fruits, la viande, les graines, le riz et les pâtes. J’en mange beaucoup. J’ai la chance d’avoir un organisme rapide et de faire beaucoup d’activité physique. Je brûle l’essentiel de mes calories grâce à ça.

Composition en macronutriments

Le deuxième facteur important est la composition en macronutriments, protéines, glucides, lipides.
J’ai un apport glucidique suffisant, un apport protéique légèrement insuffisant que j’essaie de rattraper avec de la supplémentation en protéines, mais j’ai un peu de mal. Du coup, ça me coûte en terme de lésion tendineuse. Les tendons ont des récepteurs à la douleur très peu développés. Quand on sent des douleurs aux tendons, c’est qu’ils ont déjà été très marqués. Ce qui arrive, quand on a une déficience en protéines, il y a une accumulation de déchirures sur les tendons qui amène alors aux tendinopathies. Moi par exemple j’en ai deux grosses aux coudes, la répétition de tractions, soulevé de terre et pattes d’ours fait que j’ai du mal à soigner ces tendinites. Un apport en protéines plus important serait efficace.

Mis à part ça, je mange très peu de produits transformés, je bois de l’eau 90% du temps. C’est du basique, mais je crois que c’est ce qui fonctionne.

As-tu quelques conseils simples à donner pour optimiser son alimentation ?

Il faut surtout se concentrer sur les basiques.
Faire 3-4 repas par jour, des repas équilibrés et variés. Une portion de protéine, glucide et lipides.
Il faut manger des légumes, des fruits, des graines, des bonnes graisses, des noisettes et amandes.
Il faut aussi manger dans des quantités convenables, boire de l’eau au moins 90% du temps.
Voilà donc quelques conseils simples et efficaces.

Ton premier combat professionnel de MMA a eu lieu début 2016. Peux-tu nous dire quelles sont pour toi, les différences entre les combats amateurs et pros ?

Honnêtement je ne pense pas qu’il y ait une différence majeure entre les combats amateurs et professionnels.
Je pense qu’il y a des amateurs qui valent de très bons professionnels comme il y a des professionnels qui ne valent pas de très bons amateurs.

J’ai vécu l’amateurisme au Championnat du monde, donc ce sont les meilleurs amateurs de chaque pays.

Pour moi il n’y a pas de différence majeure, bien sûr le niveau est plus élevé chez les pros, mais je ne vois pas d’autres différences.

Tu combats en – de 66kilos . Que penses-tu de cette catégorie à l’UFC ?

Je pense que c’est une très bonne catégorie. Que ce soit Holloway, Aldo, Edgar et plein d’autres. Ce sont des combattants qui savent tout faire.
Quand on voit le niveau d’Aldo qui est champion du monde et ceinture marron et qui ne va jamais au sol, c’est hallucinant. De même quand on voit BJ Penn ceinture noire JJB et se faire soumettre par Ryan Hall, c’est incroyable.

Cependant je ne regarde plus trop de combats de l’UFC, j’ai davantage de plaisir à regarder des entraînements de MMA à la MMA Factory avec des gens que je connais.

Selon toi, qui est le plus grand combattant de MMA de tous les temps ? Pourquoi ?

C’est dur ça !
Georges Saint-Pierre a fait quelque chose de fabuleux. Il a vengé ses deux seules défaites et a ainsi été champion dans deux catégories.
BJ Penn, champion également dans deux catégories et champion du monde de JJB.
Henri Cejudo, champion olympique de lutte et champion dans deux catégories à l’UFC. En terme de palmarès, c’est le plus gros palmarès en MMA. Mais est-ce que c’est le plus grand combattant de tous les temps ? Je ne pense pas.

Jon Jones est certainement le plus doué, il n’a jamais perdu. Il bat les adversaires à leurs propres jeux. Il est l’un des plus impressionnants bien que son niveau ait régressé depuis que l’USADA est passé.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui aimerait tout comme toi, évoluer à très haut niveau ?

Il faut s’entraîner beaucoup, intelligemment et régulièrement. Il faut s’entourer des bonnes personnes et faire beaucoup de compétitions.

Quelles musiques te motivent pour l’entraînement ?

J’aime beaucoup le rap Us pour l’entraînement. En ce moment c’est, entre autres :
– Worst come to Worst
– N2 gether now
– Nice for What

Quels sont tes prochains objectifs Nicolas Ott ?

Mon prochain objectif est de faire en sorte que Smartfight offre la meilleure qualité de service disponible en France en terme de préparation physique et de contenus de formations sur la préparation physique. J’aimerais vulgariser et transmettre la préparation physique telle qu’elle se fait dans les pays qui sont en avance là-dessus. J’ai le regret de voir beaucoup de préparateurs physiques qui font beaucoup de bullshit, du travail de mauvaise qualité. De même, certains n’ont pas une bonne analyse de la discipline ou utilisent des méthodes qui n’ont pas vraiment de sens.

J’aimerais donc vulgariser la préparation physique et former un maximum de préparateurs physiques pour être au meilleur niveau possible et permettre aux gens d’avoir un service de la plus grande qualité possible.

Un dernier mot Nicolas Ott ?

Merci Brandon pour cette interview !
Vous pouvez me suivre sur mon Instagram, sur Smartfight.fr ou sur mon Facebook Nicolas Ott.
Merci à tous !

Conclusion

Un grand merci pour tes réponses Nicolas Ott. C’était un plaisir de découvrir ton parcours passionnant. Tu es quelqu’un de très inspirant toujours en quête de découverte. Ton objectif est d’évoluer, d’apprendre et de transmettre le maximum de choses. C’est ce que tu fais avec Smartfight. Cela fait des années que tu t’investis complètement dans ta passion de la préparation physique et du combat. Tes résultats et ceux de tes élèves attestent de ton sérieux.
Tu es un super acteur du MMA en France et c’est grâce à des gens comme toi que le MMA notamment commence enfin à être pris au sérieux. Merci pour ça !

Je te souhaite une bonne continuation Nicolas Ott !



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.