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Jérôme Le Banner Le Roi Du Kick-Boxing

Qui est Jérôme Le Banner ?

Jérôme Le Banner que l’on surnomme Geronimo est un combattant français de kick-boxing . Il a combattu dans de nombreux tournois prestigieux, dont le K1 World Grand Prix. Ce poids lourd a affronté des adversaires de prestige durant l’âge d’or du K1 et a atteint deux fois la finale du tournoi. Ses dizaines de titres mondiaux en Full Contact, Muay-Thaï et Kick-Boxing, font de lui une légende de la boxe pieds-poings en France.

Jérôme Le Banner : Le roi du kick-boxing

Source / @Uri Tours / Licence

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Passionné des arts martiaux dès l’enfance

Début du parcours martial

Jérôme Le Banner est né en 1972 au Havre. Il commence le Judo à 6 ans, quatre années plus tard il détient la ceinture marron. Sa mère ne voulait pas qu’il fasse de boxe à cause d’une mauvaise expérience que son père a eue dans ce sport quelques années plus tôt. Geronimo va ainsi continuer le Judo jusqu’à ses 14 ans, âge auquel il va vraiment découvrir l’art de Bruce Lee.

Fan de Bruce Lee

Lors de son adolescence, en manque de frappe, il s’intéresse au Karaté et à la boxe. Il commence à s’intéresser au Jeet Kune Do à travers les films de Bruce Lee. Il regarde tous ses films et lit ses livres pour comprendre parfaitement la philosophie de son héros. Le Banner s’entraîne ainsi dans son garage à répéter les techniques du petit dragon. Sa passion est tellement grande que tout son argent durement acquis lors de ses boulots d’été lui servent à acheter des sacs de frappe et un mannequin de bois.

Les débuts en Full Contact

À 18 ans, Jérôme Le Banner commence le Full Contact et enchaîne les compétitions. Il doit limiter son poids pour les compétitions en ne dépassant pas les 91 kilos. Le jeune combattant doit donc faire de gros régimes pour ne pas dépasser la limite. Il faut dire qu’à 15 ans, Geronimo mesure déjà 1 mètre 85. Sacré gabarit.

Ainsi il remporte neuf de ses dix premiers combats, dont la moitié par KO. Peu après, on l’appelle déjà pour participer au K1.

Formidable carrière en K1

La rencontre avec les plus grands

Peter Aerts, Andy Hug, Mirko Cro Cop, autant de légendes du K1 qui affrontent Jérôme Le Banner dès ses débuts en K1. Et à chaque fois, notre Français fait une grosse impression. Son tout premier combat en K1 se fait contre un combattant thaïlandais expérimenté, Nokweed Devy. Ce dernier fait plus d’une vingtaine de kilos de moins que Jérôme Le Banner mais il comble cette différence avec son expérience. Malgré tout, Geronimo remporte son combat aux points. Son début d’aventure en K1 se déroule donc parfaitement bien.

Elle se déroule si bien qu’il atteint la finale de son premier tournoi K1 Grand Prix en 1995. Il a mis KO préalablement la star japonaise Satake et son ami et rival Mike Bernardo. ( Le petit bisou de Bernardo avant le combat n’aura pas rendu plus tendre Le Banner durant ce combat ).

La finale contre Peter Aerts est expéditive. Jérôme Le Banner souffre d’une blessure au nez à cause de son combat précédent, ce qui l’oblige à maintenir une garde très haute. Un coup au plexus fatal met à terre Geronimo. C’est la fin de l’aventure pour lui. Peter Aerts est déclaré vainqueur. Le Français a néanmoins livré un parcours formidable lors de son premier tournoi en K1. Il a conquis le cœur du public et le respect de tous les cadors de la discipline.

Rencontre et hommage à Andy Hug

Ces deux hommes sont considérés comme des légendes au Japon. Et quand deux légendes s’affrontent, forcément le combat ne peut être que fantastique. Alors que le Français fait des débuts impressionnants au Japon, Andy Hug est lui un habitué des rings et est considéré comme l’un des meilleurs du monde.

C’est en 1995 que les deux combattants s’affrontent. Les deux combattants qui ont une garde de gaucher ont une stratégie différente. Alors que le colosse français de 120 kilos cherche le contact, le Suisse cherche à le maintenir à distance avec son jeu de jambes exceptionnel. Finalement, Andy Hug est déclaré vainqueur aux points.

Après le décès tragique du samouraï suisse ( je vous invite à découvrir son histoire dans cet article ) Jérôme Le Banner s’est exprimé sur sa disparition. Il le considérait comme « un guerrier dur au mal » et le comparait « à Holyfield ».

Combat exceptionnel contre Ernesto Hoost

Le 7 décembre 2002, à Tokyo, Jérôme Le Banner est en finale du Tournoi du K1 face à Ernesto Hoost. Après avoir battu Mark Hunt en demi-finale, il doit affronter Ernesto Hoost, le Monsieur Perfect. Celui-ci a déjà remporté trois fois ce tournoi et est une véritable légende du kick-boxing.

Avant d’aborder ce combat, il faut savoir que Le Banner s’est blessé au bras lors de son combat contre Mark Hunt. De même, Ernesto Hoost s’est fait extrêmement malmené et mis KO par Bob Sapp. « Par chance », Sapp s’est cassé la main et a eu quatre côtes fissurées. C’est donc Hoost, qui a été repêché pour continuer le tournoi.

Ernesto Hoost

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Jérôme Le Banner et Ernesto arrivent alors en finale. Le combat est acharné, les deux hommes offrent un fantastique combat aux spectateurs. Cependant alors que Le Banner a un léger avantage durant ce duel, il contre un énorme middle kick avec son bras gauche. On peut voir toute la douleur sur son visage, mais le champion français tente de la contenir en repartant plusieurs dois à la charge. Mais Ernesto Hoost, qui a bien compris que Jérôme Le Banner souffrait au niveau de son bras gauche, répète inlassablement ses coups sur cette zone. Le Français n’a d’autre choix que de s’incliner et laisse à nouveau échapper le titre qui le fait tant rêver. Ernesto remporte alors son quatrième tournoi du K1.

Après le combat, on apprend que Jérôme a une triple fracture au bras. Une dizaine de vis et une plaque sont insérées dans son avant-bras. Quand on pense, qu’il a voulu continuer le combat à plusieurs reprises malgré une telle douleur.. Quelle force mentale, quel champion !

Ce combat fait de lui une véritable icône au Japon, on lui donne désormais le surnom de « Roi sans couronne« .

Suite du parcours en K1

Depuis sa finale en 1995, Jérôme Le Banner en a fait du chemin. Il a obtenu la 3ème place de ce tournoi en 1999. Il a remporté à deux reprises le K1 World Grand Prix. De plus, il a défendu à trois reprises son titre de champion du monde de Muay-thaï. Mais à partir de 2001, le Français subit une grosse défaite contre le combattant Mark Hunt et quelques mois plus tard contre Ernesto Hoost pour la finale du K1. Ces deux défaites vont marquer le champion.

Après sa convalescence suite à sa blessure et à sa défaite contre Hoost, Le Banner décide de ne pas se laisser abattre. Il gagne par KO ses trois premiers combats dès son retour. Parfait pour la confiance. Malgré une tendinite qui lui fait perdre son combat contre François Botha, Geronimo fait un excellent retour. Cependant il va être stoppé par Peter Aerts, encore une fois, en quart de final du K1.

À partir de 2006, sa carrière va être plus compliquée malgré des victoires spectaculaires comme celle contre le géant Choi Hong-Man. Par la suite il va s’incliner à quatre reprises contre le phénomène Semmy Schilt. Geronimo va continuer son parcours en remportant encore de nombreux titres et va mettre fin à sa carrière sur une victoire en 2015 contre Karl Roberson.

Jérôme Le Banner

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Une aventure en MMA

Jérôme Le Banner est un combattant très curieux qui n’a pas peur de sortir de sa zone de confort. Il s’essaie donc au MMA à partir de 2001. Il dispute également un combat dans les règles du K1 et du MMA contre le monstrueux Bob Sapp. Malgré une nette domination de Le Banner, c’est une égalité qui est prononcée. Sur ses six combats, il en a remporté trois par KO et s’est incliné trois fois par soumission ou décision.

Jérôme s’est entraîné et a obtenu de nombreux conseils de la part des stars de la discipline, dont Georges Saint Pierre, Wanderlei Silva et Cyrille Diabaté.

Son style

Jérôme Le Banner a une particularité, il boxe comme un gaucher alors qu’il est droitier. Il déclare « En Jeet Kune Do je travaillais avec le poing droit et la jambe droite devant. Cette pratique m’a habitué à évoluer en gaucher. En réalité je suis droitier ».

Dans son attitude lors de ses combats, Geronimo s’engage toujours à 100%. Il cherche à chaque fois le KO, même s’il mène aux points. D’ailleurs sur plusieurs de ses combats, on peut voir que malgré une domination nette sur son adversaire il cherche à le mettre à terre au risque de se prendre un contre fatal. Sa satisfaction est entière seulement si son adversaire est au tapis.

Peter Aerts a déclaré lors d’une interview « qu’il faut se battre intelligemment contre Jérôme parce qu’il va au combat tout de suite » de même « il ne faut pas tout donner au premier round parce qu’il est trop fort ». Ernesto Hoost, quant à lui, affirme que la meilleure arme de Jérôme est « qu’il n’a jamais peur ». Ces déclarations de ces multiples champions du K1 montrent à quel point Jérôme Le Banner peut-être dangereux dans un combat dès les premiers instants.

Acteur en dehors du ring

Geronimo a tourné dans de nombreux films à succès tels que Astérix aux Jeux Olympiques, dans lequel il incarne le bras droit de Brutus, Scorpions ou Fatal. Il rencontre ainsi des grandes stars françaises telles que, Gérard Depardieu, Alain Delon ou Mathieu Kassovitz et se lie d’amitié avec beaucoup d’entre eux.

Jérôme tourne également dans Babylon A.D au côté de Vin Diesel. Cependant lors du tournage de ce film, il y a « une ambiance de merde » comme le dit Geronimo. En effet, Vin Diesel refuse de s’entraîner avec Jérôme et même de tourner certaines scènes.

Cette expérience d’acteur a été formidable pour le Français qui a ainsi tourné dans une dizaine de films et séries.

Conclusion

Jérôme Le Banner est donc une légende de la boxe pieds-poings en France. Cet excellent combattant adulé au Japon et par beaucoup en France est une vraie source de motivation. Il a combattu pendant la grande époque du K1 et a représenté la France admirablement bien. Son respect envers ses adversaires et ses prestations sur le ring font de lui un combattant modèle. Jérôme est donc une référence des sports de combat en France. Ce guerrier au grand cœur n’hésite pas à prendre de son temps pour aider les plus démunis, je pense notamment à son action après les catastrophes climatiques au Japon.

Je vais finir par une citation d’Ernesto Hoost « Il n’y a pas besoin de couronne pour être roi, Jérôme était un des rois ».

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